lundi 13 février 2012

L'eau c'est la vie

Une semaine que je n'avais plus d'eau chez moi, alors imaginez à quel point je peux être heureux de la voir revenir aujourd'hui! Il faut croire que l'immeuble (ou du moins la multipropriété) où j'habite n'est vraiment pas aux normes, car les canalisations ont gelé toute la semaine dernière. Bon OK, il faisait sacrément froid, mais quand même. On ne s'en rend pas vraiment compte tellement ça coule de source (ok, facile), mais l'eau courante c'est un putain de confort. Ces derniers temps, j'avais l'impression de me retrouver une bonne cinquantaine d'année en arrière, obligé d'aller chercher de l'eau dans la cour avec un seau et des bouteilles pour pouvoir boire, faire la cuisine, la vaisselle, un brin de toilette et surtout vidanger mes toilettes. On n'y pense pas, mais plus d'eau ça veut aussi dire plus de chiottes. Et là c'est la merde (pardon...).

Maintenant que tout est revenu dans l'ordre, je peux un peu souffler et comme j'étais de repos cette après midi j'en ai profité pour faire quelques achats culturels, histoire surement de compenser un manque affectif passager... Sauf que du coup j'ai craqué pour la nouvelle BD de Davy Mourier, 50 Francs pour tout, qui n'est pas vraiment une suite mais un peu quand même à 41€, pour une poignée de psychotropes (il en parle comme d'un refoulement, sis au thème de la psychanalyse développé dans les deux tomes). Entrecoupées de strips en 3 cases nous présentant l'auteur chez son analyste, ces deux œuvres plutôt sombres nous dépeignent l'enfance et l'adolescence de celui-ci. Et on peut vraiment dire que ni l'une ni l'autre de ces périodes n'ont été faciles pour lui.


Ne vous fiez pas au ton humoristique de cette publicité, bien que rempli d'humour (noire, bien souvent), le travail de dessinateur de Davy Mourier est finalement beaucoup plus proche de l'humain que les blagues pipi/caca qu'il a l'habitude de faire dans ses vidéos. Il y a vraiment ici une dimension cathartique pour l'auteur, mais aussi pour celui qui s'identifie au personnage... ce qui est mon cas. Pour peu que vous soyez ce que l'on appelle désormais un "adulescent", que les relations amoureuses, et plus généralement les rapports sociaux de couple, ont toujours été pour vous une source de malaise, vous pouvez vous plonger dans ces deux BD, vous y trouverez votre compte. Pour moi, ces ouvrages sont à ranger à côté des Combats Ordinaires de Manu Larcenet, car ils m'ont tous les deux permis de réfléchir au passage de l'adolescence à l'âge adulte. Merci à eux deux.

jeudi 9 février 2012

Aguirre Fatalitas Tour

Yo les copains, dans une semaine et un jour, je pars en tournée pour une quinzaine de dates avec Aguirre, le groupe de sludge/crust dans lequel je fais de la gratte. Ça va être drôlement chouette, et peut-être que si je trouve un accès Internet régulièrement je vous donnerai des nouvelles de nous.

Voilà à quoi ressemble l'affiche, concoctée par l'excellent Ammo, qui fait tout nos artworks :


On part du 17 février jusqu'au 3 mars et on va pas mal se balader. Belgique, Hollande, Allemagne, Pologne... de chouettes pays. Mais on va surtout avoir la chance de jouer dans un tas de lieux historiques dans le milieu punk/DIY. J'essaierai de vous en causer à l'occasion, mais on va par exemple jouer à la fête d'anniversaire du Köpi, un monstrueux squatt à Berlin. On va aussi surement jouer avec de chouettes groupes, et j'ai d'ailleurs pu voir qu'on allait rencontrer Alpinism, un groupe de D-Beat Allemand qui envoie bien le bois!


Je vous balance les dates, à vous de chercher les infos, ou à vous rendre sur notre blog pour voir les flyers. See you on the road!

AGUIRRE "FATALITAS" TOUR 2012

17/02/2012 Liege-belgium@carlolevy
18/02/2012 Scheveningen-nederlands@piraten bar
19/02/2012 Amsterdam-nederlands@Adm
20/02/2012 Aachen-germany
21/02/2012 Wendland - germany
22/02/2012 Hambourg-germany@rote flora
23/02/2012 Rostock-germany@Stubnitz
24/02/2012 Poznan-poland@Rozbrat squat
25/02/2012 Berlin-germany@Koma.F[koepi]
26/02/2012 Gorlitz-germany@Basta!
27/02/2012 Leipzig-germany@Liwi :
28/02/2012 Krakow-poland@Kawiarnia Naukowa
01/03/2012 Tubingen-germany@Epple house
02/03/2012 To Be Announced
03/03/2012 St etienne-france@La Gueule Noire

FATALITAS CD IS OUT NOW ON BONES BRIGADE
FATALITAS LP IS STILL HOT ON W.I.F.A.G.E.NA

lundi 6 février 2012

Better Love Story than Twilight

Bim, dans tes dents film de vampires pour midinette frustrée!

Je cherchais un truc à écouter en faisant un peu de ménage chez moi, un truc assez bruyant pour couvrir l'aspirateur, mais pas non plus trop agaçant pour mes nerfs déjà mis à mal par les hordes de collégiens faisant des batailles de boule de neige pendant la récréation. Le premier groupe me venant en tête était Tool. Sauf que leurs albums ne sont pas sur Deezer, que j'utilise beaucoup en ce moment, vu que j'ai la flemme de bouger mon disque dur externe entre chaque PC. Je me dis que je vais écouter des morceaux sur youtube, même pas besoin de playlist vu la longueur des titres je peux même les sélectionner selon l'envie. "Tool" dans la barre de recherche, "HD" sélectionné pour pas avoir un son trop dégueulasse et je tombe sur le clip de Jambi. Sauf que Jambi n'a jamais eu de clip. Je lance tout de même par curiosité, et là je prend une bien belle claque. Après quelques recherches, il s'avère que le clip est un montage d'un court-métrage en stop motion, cette technique qui permet d'animer des personnages en pâte à modeler, écrit, dirigé et animé par Robert Morgan et qui nous rappelle les premiers travaux d'Adam Jones, le guitariste de Tool et concepteur des clips et des visuels du groupe. Les plus marquants de ceux ci sont sans doute ceux qu'il a réalisé en stop-motion, justement.



L'histoire qui nous est narrée est belle et cruelle à la fois, évoquant les relations fusionnelles chez les individus d'une même fratrie. La mise en scène magnifie le tout, les coupures, les plans choisis ou la simple mise au point permettant de nous faire comprendre tout l'enjeu du drame de la séparation. Alors oui, certains pourront trouver l'ambiance un peu glauque, voir morbide, les personnages portant de larges cicatrices et n'hésitant pas à s'auto-mutiler pour se rapprocher de l'autre. Je ne vais pas faire de psychanalyse de comptoir mais au delà du cas des frères siamois, ça ne vous rappelle pas d'étranges moments de la vie de couple? Allez, c'est le moment où l'on réfléchit! De mon côté, je vais aller voir le reste du travail du sieur Morgan.